La zone de projet est habitée par 12 000 personnes qui vivent en grande majorité dans la précarité et sont très dépendantes de la forêt (chasse, cueillette, orpaillage en forêt dense, etc.) et des écosystèmes aquatiques (pêche et orpaillage alluvionnaire). Cette zone fait également  l’objet d’une grande  convoitise du secteur privé pour ses ressources en sous-sol. Elle subit une forte pression comme en témoigne la superposition des permis d’exploration et d’exploitation actuellement en cours (or, pétrole, bois, etc.), comme illustré sur la carte ci-dessous.

Cette pression s’exerce lourdement sur la faune sauvage, notamment sur les dernières populations de gorilles des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla), de chimpanzés (Pan troglodystes troglodystes), et d’éléphants de forêt (Loxondota Cyclotis) qui y vivent et y sont intégralement protégées à l’échelle nationale et internationale. L’indice de concentration des gorilles, établi en 2012-2013 et réactualisé en 2018-2019, est relativement important à l’échelle nationale et estimé à 0,81 individu/km2. Néanmoins leur habitat se rétrécit drastiquement par la pression des activités anthropocènes menaçant ainsi leur survie.

La zone d’étude historique est localisée dans la forêt du Mayombe dans une zone stratégique et charnière de 123 km2 de superficie au cœur du corridor biologique entre le Parc National de Conkouati-Douli, la Réserve de Biosphère de Dimonika et la Réserve Naturelle de Tchimpounga.

Cette zone stratégique, reconnue pour sa richesse écologique, est intégrée dans le paysage Gamba-Mayumba-Conkouati, figurant parmi les 12 paysages prioritaires du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), 2ème poumon vert du monde après la forêt d’Amazonie.